Holly Martins, un écrivain minable américain, est venu retrouver son ami Harry Lime dans la Vienne dévastée de l'après-guerre. Mais celui-ci a trouvé la mort dans un accident de voiture alors que la police le suivait de très près. Martins mène sa propre enquête pour comprendre les circonstances de sa mort. Dans la continuité du film noir, le troisième homme retrace une enquête fiévreuse et dangereuse pour son héros principal, Joseph Cotten, qui découvrira une réalité peu glorieuse.
Dans sa technicité, le film n'a rien à envier aux autres : Une lumière maîtrisée où chaque plan semble être tiré d'un tableau de Caravage ou à l'expressionnisme allemand, la lumière et l'ombre jouent un vrai rôle d'amplification pour ce thème noir. On assiste à un chef d'œuvre de l'image grâce au réalisateur qui arrive à jouer avec le style du film noir et la lumière/ombre, un refuge pour les policiers, une planque pour les dealers.
Le troisième homme, c'est aussi un film qui n'a pas d'âge ou plutôt qui n'a pas pris une ride: Avec un Orson Welles dynamique et cynique, le film est porté à son paroxysme à la fois par le talent des acteurs et la mise en scène du réalisateur.
Avec sa collaboration avec Carol Reed, Orson Welles participa au film en rallongeant la scène des égouts et en écrivant le rôle d'Harry Lime (qu'il interprète sans maquillage)
Cependant, le film touche à certaines longueurs frustrantes : Effectivement alors que le film semble devoir avancer, il stagne participant à la mise en place de la situation par des plans d'ensemble qui font découvrir l'environnement, j'aurai souhaité que l'inévitable arrive plus rapidement et que l'on ne se perde pas dans cette atmosphère pesante de la scène des égouts.
Inévitablement, ce film à fait parler de désaccord concernant la fin (heureuse ou malheureuse) avec une morale douce et discrète qui forme une fois de plus la force de cette oeuvre.
A voir ? Certainement ! A apprécier et à déguster si vous aimez le genre.